Littérature sans Frontières et une chronique de Pierre Guelff.
Le texte inédit consacré à Victor Hugo par Sandrine Fillipetti aux Editions Folio, est un modèle du genre : propos de l’auteur et citations diverses forment un ouvrage qui ressemble à un roman passionnant.
Poète, dramaturge, romancier, penseur, politique, Victor Hugo fut souvent sifflé avec passion et applaudi avec grande ferveur.
Son enfance fut chahutée, brisée, mais il reçut quand même une solide instruction.
Adèle fut son premier amour et il l’épousa, mais il avait soif de conquêtes tant dans sa vie intime que professionnelle.
Il devint aussi écologiste avant l’heure : « La religion de la nature prend le pas sur la religion catholique et le héraut du royalisme ultra laisse place à des sentiments plus libéraux. »
Il sera, également, un ardent défenseur du patrimoine : « Il faut des monuments aux cités de l’homme, autrement où serait la différence entre la ville et la fourmilière ? »
Epouse éplorée, maîtresses en masse, tragique perte de sa fille Léopoldine, académie, politique, très long exil, gloire littéraire malgré les railleries et jalousies, mort de ses fils, l’art d’être grand-père
Victor Hugo, homme génial et complexe, fut aussi interpellé par l’irrationnel, plus spécifiquement le spiritisme : « La science est ignorante et n’a pas le droit de rire ; un savant qui rit du possible est bien près d’être un idiot. »
Et, en guise de conclusion à la lecture de cet ouvrage hors du commun, une citation du génie littéraire restée totalement d’actualité : « Qui entrave la pensée, attente à l’homme même. »
Pierre Guelff.
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